Un « vin » étonnant de par sa couleur a fait parler de lui depuis son entrée en été 2018 en France. Cette boisson est connue sous le nom de « vin bleu » Vindigo. Arborant une couleur bleu turquoise et offrant un goût fruité, ce produit a attisé la curiosité de beaucoup de gens et chamboulé le monde du vin. Retour sur l'origine, la composition et le phénomène Vindigo.
L’origine
Le « vin bleu » Vindigo est une boisson produite en Espagne, en Andalousie précisément. Elle a été créée par des petits entrepreneurs qui voulaient apporter une touche de créativité au secteur du vin. Cette boisson a ensuite été introduite en France, durant l’été 2018, par une entreprise Sétoise dans l’Hérault, créée par René Bail et trois associés. Contre toute attente, Vindigo n’est pas le premier ni le seul « vin bleu » en France. Une autre marque de « vin bleu » connue sous le nom de Imajyne, issu de la Corse existait déjà dès le XIXè siècle.
La composition de Vindigo
Le sujet a suscité beaucoup de débats. A son lancement, la boisson avait été présentée comme du « vin » 100% naturel, sans ajout de produits, ni de sucre, issu d’un procédé de vinification. Un « vin » à base de cépage chardonnay, qu’on laisserait macérer avec des peaux de raisins rouges, libérant des anthocyanes, qui serait à l’origine de la teinte bleue de la boisson. Une explication qui a soulevé des doutes et des recherches scientifiques menant à l’affirmation de l’existence de colorant alimentaire E133 dans le produit, pour obtenir la couleur azur.
Le phénomène Vindigo, vin ou boisson à base de vin ?
Sa catégorie en tant que vin est donc remise en question. En effet, selon le code international des pratiques œnologiques, "toutes boissons contenant du colorant autre que le caramel ou autre colorant rouge et jaune, ne peuvent être commercialisées en tant que vin". Néanmoins, la boisson a conquis pas mal de public grâce à son originalité, son goût fruité et doux, et sa faible teneur en alcool (11°), idéale pour l’apéro. Après cette découverte sur sa composition, les entrepreneurs sétois informent le public qu’ils ont été mal informés par leur fournisseur de l’époque. Et aujourd’hui, ils ont rectifié l’erreur en changeant de fournisseur, en le re-catégorisant en boissons aromatisées à base de vin issu de culture biologique, et en changeant sa recette.